La bataille de Reipertswiller

Un bataillon américain de 800 hommes anéanti dans les Vosges en janvier 1945
dernière mise à jour 17 octobre 2024

Sommaire
Forces en présence
Chronologie
Opération Nordwind
Pertes
Conclusion
Livres
Liens
Commentaires
Quoi que méconnue, cette bataille est aujourd'hui encore enseignée à West Point l'école d'officiers américaine.

Du 12 au 20 janvier 1945 le 3e bataillon (du 157e Régiment de la 45e Division d'infanterie de la VIIe Armée US) qui comptait 800 hommes a été anéanti à Reipertswiller: 158 tués, 350 évacués pour blessures et maladies, 426 prisonniers (beaucoup d'entre eux blessés). Seuls deux américains encerclés s'en sont sortis vivants, avec le PC du Colonel Sparks situé à Lichtenberg.

Après la perte totale du troisième bataillon, le jeune Colonel Sparks n'a pas été sanctionné, car il n'a pas démérité sur le plan tactique, il s'est même rendu en personne en première ligne pour ramener des blessés en grimpant sur un tank (il reste des étuis de 12.7mm là-haut).
Donc comment expliquer cette défaite américaine?

Les vétérans US disent que c'est ce qu'ils ont connu de pire. Pire que Anzio.
Cinq jours dans la neige, l'artillerie et la montagne, sans nourriture ni munitions ont poussé les hommes jusqu'à leur limite.
Ceci est la chronologie de la bataille, depuis leur débarquement en Provence le 15 aout 1944 jusqu'à leur retrait du front de la 45e Division le 17 février 1947.

Forces en présence

organigramme de la 45e Division d'infanterie
Le Colonel Sparks commande le 3e Bataillon du 157e régiment d'infanterie de la 45e Division (Thunderbirds) de la 7e Armée US, sous l'autorité du Colonel O'brien et du Général Frederick.
Le 157e Régiment est composé essentiellement de membres de la garde nationale de l'Oklahoma.

Symbole de la 45th Division L'insigne de la 45e division d'infanterie est un Thunderbird (oiseau-tonnerre) doré sur un carré rouge.
L'oiseau-tonnerre est un symbole des Indiens du Sud-Ouest qui signifie porteur sacré du bonheur illimité.
Les couleurs espagnoles, rouge et or, indiquent que les quatre États (Colorado, Oklahoma, Nouveau-Mexique et Arizona) représentés par les unités de la Garde nationale de la division ont été colonisés par les Espagnols. Chaque côté du carré représente un État.

contre

6th SS Gebirgsdivision dite Division "Nord" Troupes de montagne parfaitement adaptées au terrain et au climat.
12e compagnie, 11e régiment, Division Nord
476e régiment d'infanterie, 256e Division
soldat de la 6e Division SS Gebirgsdivision dite Division 'Nord' Symbole de la 6e Division SS Gebirgsdivision dite Division 'Nord'
soldat de la 6th SS Gebirgsdivision dite Division 'Nord' avec un MP40 pendant l'Opération Nordwind
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Soldat de la 6th SS Gebirgsdivision dite Division 'Nord' avec un MP40 pendant l'Opération Nordwind


 




Chronologie


15 aout 1944 Après les campagnes d'Afrique du Nord et d'italie, la 45e Division d'infanterie dirigée par le Maj. Gen. William W. Eagles débarque à Sainte-Maxime sur la Côte d'Azur avec la 3e DI
C'est le débarquement amphibie le mieux réussi de toute l'histoire car le 157e a fait 356 prisonniers, mais n'a eu aucun mort, aucun disparu, et seulement 7 blessés (Histoire du 157e Page 102)
15 aout 1944 des éléments du 157e Régiment près de Sainte-Maxime
15 aout 1944 des éléments du 157e Régiment près de Sainte-Maxime


17 aout 1944 le 2d Bataillon du 157e prend Le luc en détruisant deux points fortifiés à l'aide de tanks.

Membres du 157e à Pertuis place Jean Jaures
Cliquer pour agrandir. Membres du 157e à Pertuis place Jean Jaures

24 aout 1944 le 157e atteint Apt

26/27 aout 1944 le 157e participe à couper la route aux allemands qui remontent la Vallée du Rhône en combattant à Loriol, Allex et Livron

30 aout 1944 Le 157e a un nouveau chef: le Colonel Walter P. O'Brien
Le débarquement en provence fut leur meilleur souvenir de toute la guerre -d'où le nom de "Champagne campaign"- : chasser les allemands pendant six jours, les combattre pendant deux jours, boire du champagne, du vin blanc, du vin rouge, du cognac, de l'eau de vie, baiser des gonzesses, échanger 6 oeuf frais contre une ration K, deux cigarettes contre une bouteille de lait.
À ce moment on croit encore que la guerre sera terminée pour Noël...

11 septembre le 157e approche de Belfort et là ça ne sera pas la même limonade parce que les allemands commencent à contre-attaquer. Plusieurs officiers sont tués ou capturés.
Plus ils se rapprochent des frontières de l'Allemagne plus les combats sont durs. En effet l'Allemagne considérait l'Alsace et la Moselle comme allemands. À juste titre: tous les noms de village sont allemands, les gens parlent alsacien (un dialecte allemand) et il y a eu trois guerre à cause de ces territoires.
Le Major Sparks qui est le commandant exécutif du 1er Bataillon prend le commandement du 3e Bataillon.

12 septembre La 7e Armée rejoint à Dijon la 3e Armée de Patton venant de Normandie
13 septembre Villers-La-Ville est pris, à 25Km de Belfort.

19 septembre Les français débarqués en Provence qui massaient des troupes derrière eux viennent les relever, la 45e Division est déplacée vers l'extrême-gauche de la VIIe armée, avec la 3e armée de Patton à sa gauche.

22 septembre 1944 de éléments du 3e bataillon du 157th Regiment traversent la moselle
22 septembre 1944 de éléments du 3e bataillon du 157th Regiment traversent la Moselle

22 septembre 1944 de éléments du 3e bataillon du 157th Regiment traversent le canal d'IGNEY
22 septembre 1944 des éléments du 3e bataillon du 157th Regiment traversent le canal d'IGNEY
Les allemands contre-attaquent, la Compagnie L tire toutes ses munitions,
la compagnie I pousse une attaque surprise sur sa gauche ce qui met en fuite les allemands après de lourdes pertes.


Après la chaleur tropicale de Sicile, les pluies froides des montagnes italiennes et les larges plaines d'Anzio, ces soldats découvrent le combat en forêt dans la pluie et le brouillard, en se demandant nerveusement en permanence "D'où est-ce qu'ils tirent? Ils sont où?", avec les obus qui explosent en touchant les branches au-dessus de leur tête et dispersant des éclats partout même dans les trous d'homme. Avec une visibilité à 10 ou 15 mètres à cause des arbres, la tension est maximale les hommes se couchent au moindre bruissement de vent.

23 septembre le 157e régiment attaque Girmont à côté de Thaon-Les-Vosges

24 septembre La 45e Division prend Epinal

30 septembre Après une préparation d'artillerie de 15 minutes, le 157e prend Rambervilliers, Il y rencontre une faible résistance, suivie d'une forte contentration d'artillerie allemande.
Il y reste un mois, avant d'entamer une des plus dures campagnes de l'histoire du régiment.
carte du cheminement du 157e Régiment de Sainte-Maxime à Rambervillers
Carte du cheminement du 157e Régiment de Sainte-Maxime à Rambervillers

2 Octobre En avançant vers Bru en progressant par les fossés au bord de la route, les américains sont surpris par des tanks allemands.
Là ils sont impressionnés par des tanks français qui viennent devant le bataillon pour engager les allemands.
Le 157e est spectateur du combat, les tanks français faisant tourner leur sirène en permanence, les tankistes criant, sifflant, et tirant tous ce qu'ils avaient.
Un tank léger en particulier avait un klaxon de taxi monté sur la tourelle dont le son contrastait avec les bruits de la bataille.
Après avoir battu les allemands, les français sont rentrés dans Bru par la route principale pendant que le 157th continue vers l'est pour attaquer la ville frontalement, du sud vers le nord. Pas de résistance, mais soudain l'artillerie allemande.

Noter qu'ils ne sont qu'à 10Km de l'endroit où le 442e RCT (soldats américains d'origine japonaise) a eu 863 pertes pour aller sauver un bataillon de 211 américains de la 36e Division encerclés à La Houssière le 13 décembre. Cette zone était très défendue par les allemands, pour empêcher les alliés d'accéder aux montagnes des Vosges et ainsi présenter une menace en surplombant le Rhin.

4 Octobre ils arrivent à 1Km de Saint-Remy.

13 octobre 1944 Le soldat Harold Newlan (Ohio), et le technicien 5e classe Oliver A. Woods (Los Angeles) du 191st Tank Battalion, préparent des pommes de terre devant leur
		Sherman M4A3 (105mm) VVSS près de Rambervilliers
13 octobre 1944 Le soldat Harold Newlan (Ohio), et le technicien 5e classe Oliver A. Woods (Los Angeles) du 191st Tank Battalion, préparent des pommes de terre devant leur Sherman M4A3 (105mm) VVSS près de Rambervilliers

25 Octobre à l'aube le 3e Bataillion se rassemble à Autrey et attaque Housserras. Ils sont reçus par mitrailleuses et mortiers. Aidés par des tanks ils progressent maison par maison.
En fin de journée ils finissent Les Hauts prés par une attaque à la baïonnette sous la pluie intermittente. Fatigués, mouillés, la faim, la routine.
Certains enlèvent leurs rangers la nuit et dorment sur leurs chaussettes en espérant qu'elles sèchent. Mais une attaque allemande et le temps de se rechausser peut faire la différence entre la vie et la mort. C'est pourquoi Les pieds de tranchée -lésion due au froid qui s'installe lorsque le pied est maintenu à macérer plusieurs jours dans des chaussettes et chaussures humides et froides- aparaissent à cette période.
31 octobre 1944 soldats du 157e régiment d'infanterie

31 octobre 1944 soldats du 157e régiment d'infanterie
31 octobre 1944 secteur de LA SALLE (peut-être entre les cols de Haut-Jacques et Chipotte)
des soldats du 157e régiment d'infanterie de la 45e division d'infanterie de l'armée américaine enfilent de nouvelles vestes d'hiver,
ignorant le corps d'un soldat allemand mort. En arrière-plan se trouve un char allemand Pz.Kpfw IV endommagé.


14 novembre le Général Patch nomme le Major Sparks Lietenant-colonel pendant que le 157e se repose à Martigny-Les-bains et Darney.

25 novembre Les journées sont plus courtes, les nuits plus longues.
Les Vosges sont considérées impraticables en hiver, et aucune armée n'a pu les prendre... Jusqu'à aujourd"hui.

la division attaque les forts au nord de Mutzig près de Strasbourg. Ensuite elle passe la rivière Zintzel et pousse jusqu'à la ligne Maginot.
La division a un nouveau commandant: le Major General Robert T. Frederick qui commandait auparavant le 1st SFS, des commandos bien entraînés composés de trappeurs et bûcherons américains et canadiens qui se sont illustrés en Italie (La Difenza) puis ont débarqué le 15 aout 1944 en précurseurs du débarquement de Provence pour sécuriser l'île de Port Cros avant le débarquement principal. Ils sont ensuite partis vers Menton et Sospel (Col de Castillon, Col de Braus) où des combats ont eu lieu jusqu'en avril 1945 où les allemands retranchés dans la ligne Maginot des Alpes représentaient une menace pour Nice.

Plan de l'avancée de la VIIe armée du 27 novembre 1944 au 4 décembre 1944
Obusier de 105mm près de Reipertswiller
Obusier de 105mm près de Reipertswiller

Obus au phosphore US sur Reipertswiller
Obus au phosphore US sur Reipertswiller
Obus au phosphore US sur Reipertswiller
Obus au phosphore US sur Reipertswiller
 
10 décembre 1944 Une mitrailleuse lourde 12.7mm couvre des fantassins du 1er Bataillon du 157th Régiment de la 45e Division d'infanterie s'approchant de Niederbronn-les-Bains
10 décembre 1944 Une mitrailleuse lourde 12.7mm couvre des fantassins du 1er Bataillon du 157th Régiment de la 45e Division d'infanterie
s'approchant de Niederbronn-les-Bains.


10 décembre 1944 Niederbronn Les-Bains des soldats du 3e Bataillon du 157e Régiment s'acroupissent entre des bâtiments et un M10 Tank Destroyer après avoir entendu un obus s'approcher d'eux
10 décembre 1944 Niederbronn Les-Bains des soldats du 3e Bataillon du 157e Régiment s'acroupissent
entre des bâtiments et un M10 Tank Destroyer après avoir entendu un obus s'approcher d'eux.
Le tabac existe encore


10 décembre 1944 Chasse au sniper dans Niederbronn-les-Bains. 3rd Bn, 157th Infantry Regiment
10 décembre 1944 Arrière cour de l'actuelle boulangerie Marie.
Chasse au sniper dans Niederbronn-les-Bains. 3rd Bn, 157th Infantry Regiment


10 décembre 1944 après la capture de Niederbronn-les-Bains, des mitrailleurs, mortiers et médecins du 1er Bataillon du 157th Régiment de la 45e Division d'infanterie progressent vers une colline
Cliquer pour agrandir.
10 décembre 1944 après la capture de Niederbronn-les-Bains, des mitrailleurs, mortiers et médecins du
1er Bataillon du 157th Régiment de la 45e Division d'infanterie progressent vers une colline


13 Décembre 1944 abrité par un bunker de la ligne Maginot près de Lembach, un mortier de 81mm du 3e bataillon, 157th, 45th Div se prépare à tirer des obus fumigène
13 Décembre 1944 abrité par un bunker de la ligne Maginot près de Lembach,
un mortier de 81mm du 3e bataillon, 157th, 45th Div se prépare à tirer des obus fumigène.


Obus chimique M57 pour mortier 81mm
14 décembre La 45e Division établit son PC à Langensulzbach

15 décembre Adolf Hitler attaque dans les Ardennes. L'armée de Patton se déplace vers les Ardennes pour stopper les allemands. Du coup l'Alsace est faiblement défendue par les américains (une compagnie pour 6Km c'est très peu) qui étirent leur défenses.
soldats US dans la fôret
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20 Décembre 1944 Des observateurs de la 45th 1er Bataillon, 157e régiment observant le pilonnage des défenses
de la ligne Siefried à Bundenthal, Allemagne. Les censeurs ont caché la patch de la division.


Des soldats du 171th Field artillery envoient du 105mm en cadeau de noël
Des soldats du 171th Field artillery envoient du 105mm en cadeau de noël.
Ils tirent leurs obus vers la ligne Siegfried en Allemagne.


 
Soldats US apportent de la nourriture sur une pente raide
31 Décembre 1944. Le Pfc. Creed Johns de Nicholasville, Kentucky à droite, et Pvt. Joseph Koreal de Cleveland, Ohio à gauche (avec un pot de graisse de bacon),
membres d'un groupe du Génie du QG de compagnie du 1er Bataillon du 157e apportent des rations aux soldats dans les trous d'homme. Région de Schonau, Allemagne


nid de mitrailleuse US
45th Infantry Division Décembre 1944

Obusier 105mm portée 11 Km
Obusier 105mm portée 11 Km

bunker en rondins US lors de leur avancée maximale juste avant la contre-attaque allemande
Soldats américains lors de leur avancée maximale avant l'Opération Nordwind
 

Opération Nordwind


28 décembre 1944 Adolf Hitler affirme « Cette attaque a pour but très clair l'anéantissement des forces ennemies. Il s'agit pour nous de faire disparaître les forces ennemies là où nous les trouverons. L'impact sur le peuple allemand serait immense, l'action sur le monde serait déterminante, l'impact psychologique terrible.»

Presque toute la France a été libérée, sauf les poches de Royan, Saint-Nazaire, Dunkerque, la vallée de Tende au nord de Menton, et la poche de Colmar devant laquelle l'armée française bute faute d'effectifs suffisants, et qui constitue une menace pour la suite de l'avancée de la VIIe Armée US. Comme les français ont du envoyer des troupes en arrière pour nettoyer ces poches de résistance allemandes, ce n'est qu'en février 1945 que la Poche de Colmar sera liquidée après que deux Divisions d'infanterie américaines ne soient envoyées en renforts.



Situation du 6e Groupe d'Armées au 31 décembre 1944: la 45e Division est déjà en Allemagne sur la ligne Siegfried

31 décembre 1944 les allemands attaquent à 23h30: c'est l'Opération Nordwind dont l'objectif est d'anéantir la 7e armée US affaiblie parce qu'elle a étiré ses défenses puisque l'armée de Patton s'est déplacée vers les Ardennes; et reprendre Haguenau et Strasbourg par un double encerclement.
Ces villes étaient considérées comme allemandes.
Le moral chute: "On gagne la guerre en 44" laisse la place à "rester en vie en 45".
Les américains abandonnent immédiatement Strasbourg pour se replier sur la ligne défensive naturelle constituée par la rivière Moder qui passe par Haguenau, en laissant derrière eux le Génie pour faire sauter les ponts, bloquer les routes et laisser des pièges par milliers.
Pour le 157e ce fut très dur de se replier, après avoir tenu Salerne et Anzio, été quasiment les premiers en Allemagne, après s'être battus pour obtenir chaque mètre de terrain, l'abandonner sans combattre leur a semblé injuste.

De Gaulle insiste pour que les français restent et défendent Strasbourg, qui sera effectivement attaqué par le nord (Herrlisheim, La Wantzenau) et par le sud (Erstein, Rossfeld). Certains bataillons français seront anéantis sur place mais empêcheront les allemands de prendre Strasbourg: une victoire défensive oubliée.
Carte du Front du 31 décembre 1944 au 25 janvier 1945 (avance allemande maximale)
Front du 31 décembre 1944 au 25 janvier 1945 (avance allemande maximale)

Du 4 au 12 janvier 1945 le 157e occupe les blockhaus de la ligne Maginot en envoyant de fréquentes patrouilles pour sonder l'ennemi.

3 Janvier 45 La 45e Division recule et établit son PC à Muhlhausen

Canon US de 57mm en position défensive le long d'une route des Vosges
Canon US de 57mm de la 45th en position défensive le long d'une route des Vosges
Des soldats de la 70e Division US emmènent des soldats capturés et blessés du 12e Régiment de la 6th SS-Gebirgs-Division Nord de Wingen vers Zittersheim
6 janvier 1945 des soldats de la 70e Division US emmènent des soldats capturés et blessés
du 12e Régiment de la 6th SS-Gebirgs-Division "Nord” de Wingen vers Zittersheim
 

6 Janvier 45 La 45e Division recule et établit son PC à Ingwiller

10 janvier 1945 Le 157e régiment est à Niederbronn, se déplace vers Reipertswiller pour stopper l'avancée éclair des allemands dans les montagnes des Vosges qui comptent atteindre Saverne pour encercler Haguenau et Strasbourg.
Des artilleurs du 463e Bataillon de paras se préparent à tirer au 75mm près d'Haguenau, 1945 (Photo: Pvt. William E. Miller)
Des artilleurs du 463e Bataillon de paras se préparent à tirer au 75mm près d'Haguenau, 1945 (Photo: Pvt. William E. Miller).
L'obusier peut envoyer un obus de 6.35Kg à une portée de 8700 mètres à une cadence de 3 à 6 coups par minute.


11 janvier Le 157e est à Niederbronn. Les 1er et 3e Bataillons plus le 315th régiment d'Infanterie (attaché au 157e) sont en position défensive, le 2e Bataillon en réserve.
Le 1/314 (attaché à la 45e Division) parti de Niederbronn est repoussé par les allemands sur la cote 388 NNE de Reipertswiller.
Le 2/157 reçoit l'ordre de bouger en camion à Reipertswiller et reprendre la colline immédiatement. Longtemps après le début de l'obscurité le 2/157 commence l'assaut. Ils y arrivent juste avant minuit sans rencontrer de résistance.

plan IGN Reipertswiller

11 janvier Le 1er Bataillon établit son PC à Lichtenberg.
vue d'ensemble du champ de bataille depuis le chateau de Lichtenberg
Bonne vue d'ensemble du champ de bataille depuis le chateau de Lichtenberg


12 janvier le 2e Bataillon du 157th (2/157) subit des tirs de mitrailleuse et fusil longue portée, et des attaques au sol.
Les allemands tirent et font des victimes toute la journée. Ordre est donné au 314 de revenir, le 157 allant à Reipertswiller pour les relever. Le 2/157 part vers Hill 415 à l'est.


13 janvier La relève du 2e bataillon commençe peu après minuit et le bataillon est rassemblé à Reipertswiller à l'aube. Ensuite le bataillon reçoitt l'ordre de bouger immédiatement pour occuper des positions défensives sur la cote 415 au nord-est de Reipertswiller; la compagnie F prend position à gauche (à l'ouest) de la compagnie G; et la compagnie E en réserve derrière la compagnie F. L'artillerie lourde tombe toute la journée pendant que le bataillon relève des éléments du 276e régiment d'infanterie de la 70e division.
Le 315th est à gauche, le 36th Combat Enginners à droite dans les collines boisées.
Le 1er Bataillon du 157e va à Reipertswiller en camion et à pieds tard dans l'après-midi pour occuper des positions à droite (à l'est) du 2e bataillon. La compagnie A se déplace sous le feu vers ses positions défensives au nord-est de la compagnie G, sur la face avancée de la cote 415; la compagnie n'est que très vaguement liée à la compagnie G.
La compagnie B se positionne derrière et à droite de la compagnie A, très exposée puisqu'aucune autre unité US ne se trouve entre elle et le Reybach 600 mètres plus bas.
La compagnie C est en réserve à l'arrière de la Ligne De Résistance (LDR) près de la cote 403, et se prépare à mener l'assaut du bataillon le matin suivant.

Le plan d'attaque du 1er Bataillon fut prêt à 20h et notifié dans le journal: Attaquer à droite du 3e Bataillon, les compagnies C,B,A en colonne; un groupe de mitrailleuse lourde avec les compagnies C et B, compagnie A en réserve.
Tard dans la journée le 3e Bataillon est transporté en camion depuis Jagertal vers Rothbach puis continuent à pieds vers la zone de rassemblement environ 3 kilomètres derrière la LDR.
Pendant la nuit, des petits groupes du 276e régiment d'infanterie osont retrouvés dans les bois, où ils avaient été abandonnés durant le retrait frénétique de leur unité.


14 janvier 1945 les américains avancent
14 janvier Pendant que les hommes se préparent à attaquer Hill 420, une section de mortiers de 4.2-inch (107 mm) à canon rayé capable de tirer des obus fumigène ou explosifs s'installe à Reipertswiller.
Des groupes des compagnies d'armement sont attachées à chaque compagnie d'infanterie pour gagner en puissance de feu.
Un escadron de tanks est disponible mais gardé en réserve pour être utilisé là où il y en aura besoin.
Des gars du génie avec détecteurs de mines accompagnent l'infanterie.

Pour le 3e bataillon du 157e régiment d'infanterie 3/157, la compagnie K avanceront sur la gauche, et compagnie L sur la droite, avec la compagnie I en réserve. Pour le 1er bataillon 1/157, les compagnies B et C doivent avancer avec A en réserve.

14 janvier Le bataillon monte en masse à l'assaut de Hill 421 et Hill 400.
Le plan est de prendre de front les crètes en partant du sud et du sud est. À cause d'erreurs de navigation l'attaque se passe sur toute la face sud.
14 janvier Co. A. est en position défensive vers le nord. Base départ assaut 14 janvier vers ouest puis nord.
Malgré une pluie mortelle d'acier, les américains continuent d'avancer. De 8h à 16h les hommes avancent de 1100 mètres.
14 janvier Hill 363 Les allemands tentent d'intercepter la Co. C, qui passe. pendant toute la bataille ils n'ont jamais été délogés de Hill 363.


15 janvier les US atteignent les sommets 15 janvier Au lever du soleil la Co. K se met en marche, faible résistance elle arrive à 12:30 au Hoch Ebersberg, Hill 420.
15 janvier Co. L arrive à son objectif: Hill 401
15 janvier Co. I arrive à 16h: une section au nord et une au sud. Elle tient un front de 800 mètres. 2 ou 3 contre-attaques immédiates des allemands.

15 janvier au centre à Hill 341 la Compagnie B réussit à prendre une crète mais est rapidement repoussée (alors que K, I et L ont atteint leur objectif Hill 421 et 410).

15 janvier Hill 415 tout à l'est, le 1/157 fait contact et se replie le lendemain, remplacé par le 2d bataillon
15 janvier Co. F défend vers le nord. Contact avec Hill 363.
15 janvier Hill 390 Les americains atteignent les sommets, mais peuvent-ils les tenir?
Les allemands savent que le 3e Bataillon n'est pas défendu sur ses flancs, et vont en tirer parti.
Le 3e Bataillon reçoit l'ordre de tenir ses positions le jour suivant.
Le 2e Bataillon de pousser les compagnies G et E sur le flanc gauche du régiment (Hill 401), relever les éléments du 1er Bat/315, et attaquer vers le nord ouest pour établir un lien avec la compagnie K sur Hill 420.
Le 1er Bataillon devra laisser les compagnies A et B en place jusqu'à ce que la compagnie C prenne la cote 363, puis avancer le Bataillon sur la cote 390 et sa crète, pour établir la liaison avec la compagnie L.

Hill 401 face sud vers le sud: Chateau de Lichtenberg
Hill 401 face sud vers le sud: Chateau de Lichtenberg - 2022
La visibilité est réduite, on ne voit que des arbres en permanence. Distance d'engagement 50/100m. Vu un chevreuil face nord.



Les américains renforcent leur positions mais les allemands bloquent les accès sud
Les américains renforcent leur positions mais les allemands bloquent les accès sud.
16 janvier 4:15 Les allemands massent artillerie, tanks, mortiers, roquettes et mitrailleuses sur les troupes enterrées dans le saillant.
Attaque allemande sur le flanc gauche de la compagnie K.

Le First Sergeant Maurice Cohen de la compagnie K se rappelle "C'est le pire bordel que j'ai jamais vu. Des morts et des blessés américains partout dans la zone. Nous n'avions aucun moyen d'avacuer les blessés, et encore moins les morts, avant la nuit".

Le Pfc William Sain est blessé pendant cette action ajoute "Ces maudits Huns contre-attaquaient en masse. On empilait les morts des ennemis devant nos positions".

Sparks envoie la section antitank pour soutenir les tirailleurs assiégés. Le combat fait rage pendant une heure avant que les allemands ne soient repoussés. 50 corps recouvraent le sol devant la compagnie K.
Près de la moitié d'entre eux reposent ensemble en groupe, tués par des rafales de mitrailleuse.
La section antitank est rappelée pour former le bataillon de réserve.
Les pertes américaines sont élevées aussi. Les GIs fouillent les corps des ennemis morts et trouvent des papiers montrant qu'ils sont de la 12e compagnie, 11e régiment, Division Nord.
Même après la fin de l'attaque, les obus de mortiers tombent encore pendant que les hommes de Sparks se démènent pour amener des munitions.
Les blessés amis sont évacués avec 16 prisonniers, en incluant les 6 faits prisonniers peu avant qui eux étaient du 476e régiment d'infanterie, 256e Division.
Les interrogatoires révèlent que cette unité avait relevé la 6e SS ce matin-là. Un soldat a entendu un officier qui a parlé de tenir à tout pris une position occupée par les américains.
Un autre a entendu que les unités SS recevaient des remplacements pour pouvoir continuer l'offensive.

Queue d'un obus US de 81mm Hill 421 face est Queue d'un obus US de 81mm marqué 1944
Queue d'un obus US de 81mm marqué 1944 trouvé Hill 421 face est en 2022

Cartouche 30.06 black tip Armor Piercing près d'un trou d'homme
Cartouche 30.06 black tip Armor Piercing près d'un trou d'homme - Hill 401 face nord - 2022
manuel de 1944 montrant les cartouches perforantes 30.06
du 16 au 20 janvier
du 16 au 20 janvier

16 janvier 15:40 Les allemands arrivent par derrière la compagnie I et par la gauche.

16 janvier Co. G renforcée par une section de la Co. E, reçoit ordre d'aller à Hill 401 avec Co. E avec deux tanks pour remplacer le 1er Battalion, 315th Infantry (45th Div) et d'avancer pour rejoindre la Co. K sur Hill 420. Ils y arrivent en fin d'après-midi. À la nuit tombante alors que la jonction se fait avec la Co.K, les allemands les coupent en deux, séparant la compagnie G, la 2e section de la compagnie E et quelques mitrailleurs de la compagnie H du reste de la compagnie E, qui s'est retirée vers Hill 401. Les allemands ont coupé les compagnies E et G après avoir contourné et être tombé sous leur propre artillerie de Nebelwerfer!
Janvier 1945 PFC Merle E. Gum, ASN 36051074, PFC Robert E. Kunst, ASN 39162909, et un français.<br>
		Noter qu'ils ont installé une 12.7 à l'arrière d'un tank
Janvier 1945 PFC Merle E. Gum, ASN 36051074, PFC Robert E. Kunst, ASN 39162909, et un français.
Noter qu'ils ont installé une 12.7 à l'arrière d'un tank
Jusqu'à minuit des camions légers, des tanks légers et trois M8 Scout car roulent dans le Spielbaechel pour apporter à 19h40 du ravitaillement jusqu'à la selle entre les cotes 421 et 400, et évacuer les blessés. Au même moment les allemands renforcent leurs accrochement sur les flancs des américains. Juste après minuit, les deux bras allemands se sont rejoignent derrière les collines et les compagnies I, K, L, C et G, avec des portions de D, E et M sont encerclés par l'équivalent d'une compagnie allemande.

Les allemands tendent une embusace à trois jeeps qui apportent du ravitaillement.
Le Capitaine Alferd Miller qui s'en est sorti vivant se souvient "Je revenais juste de hopital et montais avec le train de rations pour rejoindre la compagnie. Au détour d'un virage on s'est retrouvés sous un tir de mitrailleuses et fusils. On s'est tous mis dans le fossé d'un côté de la route et j'ai roulé jusqu'à atteindre un endroit couvert. Après avoir tiré sur les véhicules, les allemands ont commencé à envoyer des grenades à fusil sur les hommes au sol. j'ai vu un homme prendre un coup direct en plein visage et tomber mort. les grenades tombaient près de moi et j'ai rampé jusqu'à une autre position sans être touché. Ainsi je suis revenu jusqu'à nos lignes."

Deux chars légers restent en avant, sur la face opposée à la selle, leur canon de 37mm dirigé vers l'arrière. Du 13 au 16 janvier, le 3e bataillon a perdu 118 hommes: un tiers de ses effectifs sont morts ou blessés.

16 janvier 1945 Des soldats de la compagnie D du 1er Bataillon vont vers leur nouvelle position au dessus de Zinswiller où le combat est sérieux
16 janvier 1945 Une équipe mitrailleuse de la Compagnie D du 1er Bataillon du 157th va vers sa nouvelle position au dessus de Zinswiller où le combat est sérieux

plan 17 janvier
Les américains tentent d'atteindre les compagnies isolées mais manquent de puissance après trois jours de combat.

17 janvier Selon toujours le même schéma, pendant des heures l'artillerie frappe avec une précision mortelle: de toute évidence les allemand sont des observateurs parmi les infiltrés.
l'artillerie frappe les voies d'accès et même les PC de Reipertswiller et Lichtenberg. Environ une heure après le lever du soleil, une patrouille de la compagnie B a atteint un groupe de trois jeeps, prises en embusade, des GIs morts tout autour. L'embuscade a tué ou capturé tous les américains. Ne trouvant personne vivant, la patrouille est retournée juste à temps pour repousser une attaque allemande provenant du nord-est.
À 16h la compagnie B du Lt Castro rapporte que lui et ses hommes sont solidement en place, que ses deux sections sont réduites respectivement à 6 et 16 hommes, et qu'une position de mitrailleuse de la compagnie D a été touchée par un tir direct de mortier, du coup il ne reste que deux mitrailleurs. Quatorze hommes ont été envoyés en renfort à la compagnie B et plus tard dans la soirée dix hommes de la compagnie D lui ont aussi été fournis.
Tard dans l'après-midi avant même que la compagnie composite n'ait pu commencer l'attaque, la compagnie B repoussait une contre-attaque allemande tard dans l'après-midi venant du nord-est.
Peu après le début de l'obscurité la compagnie composite a remonté le cours du Spielbach derrière les deux chars légers.
Le commandant le Capitaine Cannon et les deux sections antitank sous les ordres du Lieutenant Berg et du Lieutenant Hainey se sont éloignées du chemin principal de la vallée et approché la compagnie B par un chemin qui courait juste sous la crète sur laquelle se trouve la cote 341, ils se sont déplacés en parallèle du reste de la compagnie et des deux tanks légers qui suivaient le long de la piste.
Les deux groups se sont heurtés à des tirs nourris. Le Capitaine Cannon fut tué et Lt Hainey blessé. Les deux sections antitank se replièrent à leur position de départ sous le contrôle du Lt berg.
Les tanks et le QG de la compagnie sous les ordres du Lt Farley, qui les accompagnaient, se replièrent sur la route de Reipertswiller.

Sparks rend compte a son supérieur le colonel O'Brien au QG que pour éviter un encerclement il faut se replier. Le supérieur approuve et envoie le message au général Frederick, qui répond par la négative car "Se replier c'est montrer nos faiblesses".

Le Col. O'Brien ordonne à une compagnie composite appuyée par deux tanks M5 Stuart "Votre mission est de protéger les chars légers pendant qu'ils nettoient les arrières des 2e et 3e bataillon".
Le soir le Lt. Willis R. Talkington de la section A&P (Génie) du 3e Bataillon se porte volontaire, charge un tank de rations, matériel médical et autre ravitaillement, avant de partir vers la zone des combats. Il combat pour se frayer un chemin .

Fusée américaine M54 pour obus de 75mm, 105mm ou 155mm
Fusée M54 sur le terrain - 2023 Fusée M54 après nettoyage Fusée M54 tirée mais propre schéma éclaté M54 schema fonctionnement fusée M54
Sur le terrain on trouve beaucoup de fusées M48 PD (Point Detonating) avec un percuteur poussé par la terre/le bois vers une amorce. Si la vis de réglage est verticale c'est Superquick explosion 0.05 secondes après impact (sinon 0.15 secondes: l'obus rentre dans le sol ou le bunker et explose juste après).

Avec la M54, le délai va jusqu'à 25 secondes.
Le petit trou du haut sert à obstruer le canal superquick comme sur une M48.
Une fois la sécurité enlevée, le départ du coup pousse l'obus contre une pièce interne qui percute une amorce et enflamme de la poudre noire compressée d'où le très long délai réglable.

Ainsi, en cas d'impact le percuteur du M48 tape l'amorce et la flamme descend verticalement, si l'interrupteur (sécurité centrifuge qui pousse une pièce obstruant le canal quand l'obus est en rotation à cause des rainures du canon) libère la voie par la force centrifuge. Sinon, c'est le long délai qui fait exploser l'obus.

En bref cet obus a deux percuteurs, deux amorces, il explose immédiatement et s'il n'explose pas, explose quand même 25 secondes après: il explose à tous les coups.



18 janvier Froid, pluie et neige. Pour les GIs encerclés, la situation devient désespérée. Tôt le matin (juste après minuit) des tanks US tentent de percer l'encerclement. Le Lt. Willis R. Talkington monte le long de la piste. Une remorque fut accrochée à chaque tank pour porter le ravitaillement. Mais le temps glacial joua contre eux. Après une courte distance, les deux tanks ont commencé à glisser le long de la piste gelée. les choses ont empiré quand un des tanks tomba dans un fossé et se renversa. Talkington essaya une autre tactique. Il chargea tout le ravitaillement à l'arrière de l'autre tank et ont abandonné la remorque. Ceci permit au tank de bouger, il parvint jusqu'à la compagnie I sans être attaqué par les allemands. Ce fut le dernier ravitaillement reçu par les soldats encerclés. Le char léger qui est parvenu jusqu'à la selle la nuit d'avant avec des munitions et des rations a tenté de revenir vers les arrières. Il est pris en embuscade au bazooka au pied de la cote 420, les trois membres d'équipage ont été blessés et capturés, mais dans la confusion le Lt. Talkington réussit à s'échapper dans l'obscurité, malgré une blessure légère.

18 janvier À l'aube attaque allemande violente au lance-flamme qui dégage E et G de leurs positions sur Hill 420. ils sont repoussés mais reviennent en force. Malgré leurs pertes, ils savent que les munitions des encerclés s'épuissaient. L'attaque a été si rapide et initiée depuis une si courte distance qu'ils n'ont pas eu le temps de réagir. Quelques survivants ont rapporté que les allemands ont utilisé des lance-flammes lors de cette attaque. Les compagnies E et G ont été délogées de leurs positions. Beaucoup d'hommes ont été tués ou capturés et toutes les mitrailleuses (probablement six) ont été perdues lorsque les 30 survivants se sont rabattus sur la compagnie K. Seulement 18 hommes de la compagnie G sont parvenus jusqu'à la compagnie K, et il est possible que tous les hommes de la compagnie E aient été perdus, parce qu'il n'y a plus aucune mention de cette unité dans les rapports. Affamés, les SS ont investi les positions de la compagnie G pour chercher de la nourriture. Fouillant dans l'équipement, ils sont tombés sur une radio SCR-300 en fonctionnement. Leur commandant de compagnie le colonel Helmut Raithel, l'a ramenée dans un poste de commande. Une recherche rapide a fourni un soldat qui avait vécu à Chicago avant la guerre et parlait bien anglais. Il s'est mis à traduire les communications radios US.

18 janvier Dans le périmètre tenu les restes des compagnies C, G, I, K et L furent presque à court de munitions et n'avaient plus de matériel médical pour soigner les blessés.
Certains des hommes n'ont rien mangé depuis deux jours.
Pourtant ils ont tenu et prié pour que leurs camarades du 157e puissent les atteindre.
Les compagnies encerclées étaient encore en contact radio avec les Quartier Général.
Ils rendaient compte qu'ils repoussaient des attaques ennemies mais les SS réussissaient à les infiltrer partout autour d'eux.
Les allemands étaient équipés d'armes automatiques.
Les observateurs d'artillerie allemands tenaient de bonnes positions.

18 janvier Le Lt. Berg -le seul officier survivant de la compagnie antitank- a reçu l'ordre du Lt.Col. Krieger d'avancer pour rejoindre les restes de la compagnie B. Berg a organisé les survivants de deux sections antitank en une seule section sous son contrôle, il a mené ce groupe à l'est sur la cote 341 puis a bougé vers le nord pour rejoindre la compagnie B. À cet instant, Lt.Berg avait 19 hommes avec lui et la compagnie B en avait autant. Le QG du Lt Farley était quelque part en arrière -la compagnie composite avait cessé d'exister, sauf dans l'imagination du staff du régiment.

Char léger M5 Stuart, janvier 1945
Char léger M5 Stuart, janvier 1945

Le Lt.Seay, un officier du bataillon de transport, s'est porté volontaire pour faire remonter le Spielbaechel à deux chars légers pour renforcer la défense de la compagnie B. Malgré qu'un des deux tanks ait du s'arrêter temporairement quand son conducteur fut blessé par l'artillerie, les deux ont finalement réussi, passant à côté du tank qui s'était renversé la nuit avant, ils ont pris position sur la gauche de la compagnie B.
M8 Scout car
M8 Scout car

Les restes du 3e bataillon (ceux pas encore encerclés) ont ausi tenté d'attaquer selon un ordre désespéré du régiment. Tard dans la matinée la section antitank et trois M8 sout cars ont attaqué en remontant le Spielbaechel et la face est de la crète de la cote 350. bien que la section du Lt.berg et celle du Lt.Seay et deux tanks soient parvenus récemment à passer à travers la zone sans interférence ennemie, ce groupe n'a pu avancer que de quelques centaines de mètres avant d'être plaqués au sol par des tirs défensifs. Le Lt.baze, dans le scout car de tête, fut mortellement touché par un sniper. les scout cars et beaucoup d'hommes de la section antitank se replièrent, mais plusieurs restèrent à leur poste, cloués au sol.

Char moyen sherman et jeep tentent de ravitailler les troupes qui occupent le sommet. Marqué 15 janvier.
Char moyen sherman et jeep tentent de ravitailler les troupes qui occupent le sommet. Marqué 15 janvier.
Bien que souvent présentée comme une photo de Reipertswiller, après avoir longuement arpenté le terrain je pense que cette photo a été prise ailleurs.

plan 18 janvier
Avec des renforts, les américains continuent les tentatives pour atteindre les compagnies encerclées.
Les allemands lancent une attaque réussie sur le sommet et délogent la compagnie G.
18 janvier Le caporal allemand Johann Voss atteint une position directement derrière la compagnie I et près de la piste que les américains utilisaient pour amener du ravitaillement. il écrit plus tard "Ma position de tir était sur une pente raide vers l'avant, un découvert qui tombait en bas sur une piste au fond d'un ravin, qui menait à une selle entre les deux sommets, un des sommets que nous venions de passer. Nous avons placé notre arme sous un affleurement rocheux et ... On a commencer à creuser dans le sol gelé." Voss a réalisé que la piste était la ligne d'approvisionnement de l'ennemi. Il l'a observée avec ses jumelles et a vu un petit pont sur la gauche. Là-bas quelque part, il savait que quelques soldats avaient été postés le long de la piste avec des panzerfaust, mais il ne pouvait pas les voir. Depuis son point de vue dominant la piste, Johann Voss a vu une partie des combats qui a fait rage ce jour-là et cette nuit du 18. À un moment il a entendu le grondement d'un moteur, peu après un tank américain fut en vue. Voss se souvient que le tank venait du sommet de la colline. Un des camarades de Voss a ouvert le feu avec sa mitrailleuse. Les balles rebondissaient sur le blindage et il se rapprochait sur la piste. Soudain un Panzerfaust sorti de nulle part “Ouah! Une boule de feu! Le tank s'arrêta net et dégagea de la route” Voss écrit. Il a regardé l'équipage se sortir du tank seulement pour être capturés en quelques instants par les SS. Malgré son expérience, c'était la première fois que le jeune soldat voyait un tank détruit.
Alors qu'il exultait dans cette petite victoire, il se demandait ce qui se passerait si les américains envoyaient d'autres tanks.
En bas les américains continuaient de tirer, et plus de leur infanterie apparu. Ils ont commencé à presser les allemands, Voss craint qu'ils ne parviennent à percer. Soudain, une autre salve de Nebelwerfer hurla comme la nuit précédente. Le premier coup manqua, mais les deux suivants ont touché les canons antitank, les détruisant.


19 janvier Avion C47 largant des parachutes de ravitaillement Les soldats encerclés dans les montagnes continuent à résister à des attaques allemandes à 7h15, 7h40 et 15h25 et subissent de l'artillerie lourde.
Les allemands réussisent à percer, ils s'enterrent derrière des rochers (à 30 mètres des trous américains, j'ai trouvé sur le terrain derrière des rochers des étuis de 9mm -MP40- et de 7.92).
Les munitions commencent à manquer, en particulier pour les compagnies K, I, et G. Le nombre de morts et blessés augmente.
Mais ils sont encore en contact par radio avec le PC, malgré que les batteries commencent à faiblir.

Le Staff Sergeant Bernard Fleming, chef de groupe se souvient "Mon groupe était dans un fossé avec trois mitrailleuses contre nous. J'ai demandé un volotaire pour aller chercher de l'aide. il n'a fait que 50 mètres avant qu'une mitrailleuse le descende. J'ai demandé un autre volontaire et il n'a fait que 10 mètres avant d'être touché aux jambes. Je suis sorti pour le ramener à couvert avant de crier aux autres que j'allais revenir moi-même en arrière. je ne sais pas comment mais j'y suis parvenu. j'ai vu le Colonel Sparks et lui ai dit ce qui s'est passé."

Le colonel O'Brien organise des parachutages pour le lendemain.

Il y a deux chars moyens au poste de commande avancé du colonel, mais ils ne peuvent pas passer à cause du char léger qui s'est retourné, donc pendant que Sparks prépare son plan de sauvetage, un véhicule de remorquage remonte la piste et tire le tank vers l'arrière. La piste devenue libre, Sparks dirige les deux chars moyens. Malgré l'artillerie il parvint à libérer les hommes de la section antitank après avoir tiré dans les arbres plusieurs 5000 cartouches de mitrailleuse calibre 30 et dirigé le tir du canon de 76mm. Sous le feu ennemi, Sparks descend du tank pour mettre des blessés à couvert, en mener d'autres en sécurité, évacuer des blessés sur la plage arrière des tanks, qui descendent la piste.

Sur le flanc droit du régiment, les compagnies A et F et G/179 répètent leurs attaques contre la cote 363, sans succès. Plus tard le G/179 et deux chars moyens essayent de monter le Fliesstahl pour établir un lien avec la droite de la compagnie B, mais après avoir parcouru une courte distance ce groupe est stoppé par des tirs lourds et des arbres tombent en travers du chemin. Un des chars moyen glisse dans un fossé et se retourne. Pendant plusieurs heures le commandant de compagnie et plusieurs de ses hommes sont coupés des tanks.

La compagnie B et le E/179 sont supposés attaquer avec le G/179, mais ne peuvent progresser à cause de tirs intenses. Deux autres chars moyens montent jusqu'à un point pas loin de la compagnie B et tirent leurs mitrailleuses contre des positions allemandes devant la compagnie B. Toutefois ces tirs sont inefficaces et la résistance à laquelle fait face la compagnie B ne faiblit pas. Le 1er bataillon ne réussit pas à avancer d'un mètre.

Tard dans l'après-midi, les hommes qui avaient été évacués de la Composite Company pour épuisement osont rassemblés, couplés aux hommes de la compagnie du quartier général sous le lieutenant Farley, et ce groupe est envoyé pour combler l'écart entre G/179 et la compagnie F.
À gauche de la compagnie B, l'attaque du 2e bataillon, 179e d'infanterie,est bloquée par des arbres abattus, qui empêchèchent le soutien des chars et par des tirs d'artillerie lourde et d'armes légères. Aucun terrain n'est gagné. Dans le même temps, les restes de la compagnie E, renforcés par des cuisiniers et du personnel du quartier général, renouvèlent leurs attaques sur la crête menant à la cote 420, également sans succès. Le colonel O'Brien estt maintenant bien conscient que la probabilité de percer les compagnies encerclées est mince. Il instituée des plans pour réapprovisionner les sommets des collines par largage aérien le lendemain.
Le 2e bataillon, 411e d'infanterie (103e division d'infanterie), a été attaché au régiment et se déplace dans la région en fin de journée. Les plans pour le lendemain restent sans inspiration et axés sur le soulagement des compagnies piégées par la saisie des collines 363 et 390. Le 2e bataillon, 411e d'infanterie, reçoit l'ordre d'attaquer la colline 363, puis de s'emparer de la colline 390, puis d'attaquer sa crête est jusqu'à la vallée au-dessus de Reybach. E/179 et F/179 simuleraient une attaque, et toutes les autres unités devaient tirer toutes les armes dans un effort supplémentaire pour confondre les Allemands quant à l'attaque principale réelle.


20 janvier Le matin est froid, et bientôt, tempête de neige.
Des parachutages sont prévus le matin par fort blizzard, les avions attendent une accalmie pour décoller. Mais aucune accalmie ne survint.

Le 2nd Battalion, 411th Infantry, 103rd Division arrive et attaque trois fois Hill 363, sans succès: il est coupé en deux, se réorganise, renouvelle son attaque mais est stoppé avant l'après-midi.
Les batteries des radios sont si faibles que la communication deviennent instable.

Le colonel O'Brien ne veut pas abandonner ses soldats, donc il donne l'ordre au 3e Bataillon de tenter une percée vers le sud-ouest pendant que les autres compagnies tireraient leurs armes pour distraire l'ennemi. La percée devra commencer à 15h30.

Juste après midi les SS envoient un groupe avec drapeau blanc de trève. L'officier supérieur américain restant, le capitaine Byrd Curtis de la compagnie K, les rencontre.
Les allemands montrent à Curtis leurs positions sur une carte pour prouver qu'ils sont bel et bien encerclés. Les officiers SS ont promis de ne pas maltraiter les prisonniers.
Les américains ont jusqu'à 17h pour se rendre, sinon ils seront écrasés.
Les survivants du 157e votent. Tous les 100 qui restent ont voté de continuer le combat. Presque au même moment, le régiment reçoit l'ordre de se replier dans le cadre d'un repli global de la 7e armée.

L'infanterie allemande prend les GIs épuisés en grande quantité.: la Compangie C sur la face sud de la cote 402 est capturée.

À 15h30, le reste des troupes de cinq compagnies sortent de leurs trous qu'ils ont occupé pendant cinq jours et commencent à bouger vers l'arrière. Bientôt l'artillera commence à tomber, envoyant des éclats mortels à travers l'air gelé. Un officier se prend un coup direct et juste disparaît. La tentative de percée stoppe net.

Depuis le 16 janvier la compagnie K est encerclée sur la face nord de la côte 420 (421 carte IGN). Elle sur le point de tenter un repli vers l'ouest, en descente.
Pour celà elle demande à l'artillerie des fumigènes au point 805395

	16h15 : Msg du Cmdt. Compagnie K - "On est prêt à y aller. Envoyez tout ce que vous avez"
	16h20 : Msg du Cmdt. Compagnie K - "Envoyez tout" Et on le fait.
	16h21 : La compagnie K appelle pour demander d'envoyer toute l'artillerie. Feu.
	16h22 : Message de la compagnie K - "Nous nous rendons."
	16h24 : Les mortiers de 81mm et l'artillerie reçoivent l'ordre de tout enfumer.
	16h26 : Radio Compagnie K - "Impossible de sortir"
	16h33 : Pas de réponse des compagnies I, K, L.


En sachant qu'à ce moment les compagnies G et C ont été anéanties.
À 17h40 seulement deux hommes Pfc. Benjamin Melton et Private Walter Bruce de la Compagnie I viennent au rapport au PC du 3e Bataillon et sont immédiatement évacués pour épuisement nerveux.
Ils rapportent que les compagnies avancées ont 75% de blessés (certains avec deux ou trois blessures) et que tous les hommes ont été tués ou capturés.
Plus tard un rapport arrive disant que la tentative de percer a été repoussée. Ils reçoivent l'ordre de recommencer.

Melton rapporte “À 15h30 le 20 janvier, on a attaqué vers l'arrière en essayant de percer les lignes allemandes qui nous séparaient du reste de notre régiment. Les munitions étaient faibles mais on a progressé jusqu'à ce que l'ennemi envoie son artillerie directement sur nous. Certains hommes ont été mis en pièces, j'ai vu un officier se prend un coup direct et juste disparaître. J'ai été projeté au sol plusieurs fois par le souffle des explosions mais je n'étais pas blessé. On a compris que nous ne pourrions pas sortir donc nous sommes revenus dans nos trous qui nous offaient un minimum de protection.
Les allemands nous ont proposé de nous rendre à 17 heures mais je me souviens avoir lu à propos du massacre de Malmedy et je ne voulais pas rester là pour me faire tuer de sang froid. Ensemble avec Walter Bruce et un autre camarade dont j'ai oublié le nom, j'ai décidé d'essayer de revenir à nos lignes. L'autre gars fut vite tué par une mitrailleuse mais Bruce et moi nous sommes revenus au PC du Bataillon. On est passé par les pentes en restant en dehors des pistes et chemins. On a vu des traces laissées par les shoe-pacs américaines (chaussures d'hiver) et on les a suivies pendant un moment, jusqu'à tomber sur un demi-abri qui couvrait un trou d'homme. On est restés à couvert jusqu'à voir un américain regarder dehors depuis l'intérieur de l'abri. Vous pouvez imaginer comment nous étions contents de voir ce gars.
L'artillerie et les mortiers là-bas sont les pires que j'ai jamais vu. Au moins trois quarts des hommes sur la colline sont blessés, et quelques uns en ont deux ou trois. Jusqu'au dernier jour on a placé les blessés dans des trous d'homme avec d'autres blessés pour que ceux qui n'étaient pas blessés puissent les protéger et les aider. On n'avait pas de matériel médical, pas de nourriture, et pas de chaleur pour faire fondre la neige pour boire. Une fois on a trouvé une boite de rations sous une pile de munitions. On a donné toutes les rations aux soldats blessés.”


Le 3e Bataillon a été anéanti sur place.

On parle souvent du massacre de Malmedy mais jamais du 15 avril 1945, quand des soldats américains de la 63e division d'infanterie perpétrèrent le massacre de Jungholzhausen, au cours duquel ils tuèrent entre 13 et 30 prisonniers de guerre de la Waffen-SS et de la Wehrmacht à Braunsbach.


21 janvier Le 157e Régiment est retiré de la ligne de front à cause des pertes élevées, en laissant derrière lui six compagnies encerclées, pendant que la neige continue de tomber.
En pratique, le 3/157 de Sparks est anéanti, et les deux autres bataillons ont subi de lourdes pertes.
Dans les semaines à venir, d'autres divisions de la 7e armée seront combinées pour reconstituer la force du 157e.

22 Janvier 45 La 45e Division recule et établit son PC à La Petite Pierre

25 janvier Face à la situation alarmante sur le front de l'Est, Adolf Hitler ordonne l'arret des opérations en Alsace: fin de l'Opération Nordwind.

17 février La 45e Division est retirée du front pour se reconstituer

20 Février 45 La 45e Division recule et établit son PC à Luneville

Reipertswiller. Après la bataille, une équipe de mortier de 60mm continue sa route vers l'Allemagne
Reipertswiller. Après la bataille, une équipe de mortier de 60mm continue sa route vers l'Allemagne





Pertes


le 3e bataillon du 157e Régiment de la 45e Division d'infanterie a eu 158 tués, 350 évacués pour blessures et maladies, 426 prisonniers (beaucoup d'entre eux blessés).
Les pertes étaient lourdes. 7 commandants de compagnie et 30 chefs de section étaient partis.
Seuls deux américains encerclés s'en sont sortis vivants, avec le PC du Colonel Sparks situé à Lichtenberg.


Au total, 600 américains morts, blessés, ou capturés.

36th Engineer Combat Regiment
Pfc. Clinton P. Koloski, 21 ans, de CityPoint, Wisconsin
Le 14 janvier 1945, l'unité du 36th Engineer Combat Regiment était en patrouille près d'Obermueltahl, quand elle a rencontré des soldats allemands en positions fortifiées. À un moment donné pendant les combats, Koloski a été tué. Retrouvé le 12 septembre 2022

Photo du soldat Koloski du 36th Engineer Combat Regiment, retrouvé le 12 septembre 2022

79th infantry div 313th Reg
Buchanan MIA His body was not recovered from Reipertswiller

45th Signal Company
Felix A. Cizewski assigned to 45th Signal Company January 29, 1945

45 Infantry Div. 157 Infantry. 3d Bataillon at Reipertswiller

Military Police Platoon
Clarence Baker a survécu

Compagnie inconnue
James Buckley KIA
PFC Michael Lipka sort inconnu (vivant, mort, blessé, prisonnier)
Private Mahoney KIA
Leroy T. Amos He suffered frost bite but survived this battle.
Lt. Willis R. Talkington 18 janvier blessé au pied de la cote 420 en apportant du ravitaillement avec un tank

Compagnie composite, sur un chemin qui courait juste sous la crète sur laquelle se trouve la cote 341
Capitaine Cannon KIA 17 janvier
Lt.baze Compagnie Antitank dans le scout car de tête fut mortellement touché par un sniper le 18 janvier 45
Lt Hainey blessé 17 janvier

Company E
Newton Wounded and captured on January 21,1945

Company H
PFC Leonard F. Ordway KIA Jan. 15, 1945

Company I
Pfc. Benjamin Melton Rescapé de l'encerclement
Private Walter Bruce Rescapé de l'encerclement
Company K
Capitaine Byrd Curtis sort inconnu

Company L
First Sgt Don R Renales a survécu puisqu'il a eu un fils Gary Renales

Company M
Raymond Shiemke said being surrounded, having had most of his men killed, and then, under cover of darkness, sneaking those who were left down the hill through the german line and back to the americans. he always said that his reipertswiller experience was among the worst of his memories.

Liste des soldats dont les corps n'ont pas été retrouvés (MIA)
Liste des soldats dont les corps n'ont pas été retrouvés (MIA)

Conclusion


On entend souvent que les soldats français se rendent, mais moins souvent les américains à Bataan en 1942, dans les Ardennes en 1944, et ici à Reipertswiller.
Rien que passer cinq jours dehors en hiver dans les Vosges est un miracle.

Hormis les particularités du combat en montagne, en forêt, et des difficultés du climat, l'encerclement du bataillon est dû au faible niveau de défense de la ligne logistique et l'absence de couverture sur ses flancs.

En effet les sommets tenus par les américains étaient approvisionnés par trois voies, qui toutes ont été bloquées par les allemands dans une démonstration magistrale.

Depuis cet échec lorsque des hommes sont envoyés vers l'avant, un effort particulier est porté pour défendre fermement les voies d'approvisionnement logistique, car c'est là qu'un ennemi avisé tentera un encerclement.

Le 16 janvier au lieu de s'enterrer au sommet, ils auraient pu ignorer ces sommets en basculant vers l'est pour prendre par derrière la colline 363 que les allemands n'ont jamais lachée. Ça aurait facilité l'approvisionnement qui venait de Rothbach, et aurait évité l'encerclement par l'action de troupes mobiles, comme les allemands ont fait.

Sur le terrain, j'ai constaté que les cartes qu'on peut trouver sur internet sont inexactes.
En effet les trous d'hommes sont encore visibles aujourd'hui (photos 2022/2023), et il apparaît que les américains n'ont pas complètement entouré le sommet par une ligne constituée de trous d'hommes,
ils avaient en réalité une ligne de trous d'hommes orientée vers le nord d'où venaient les allemands.
C'est ce périmètre défensif non fermé qui a permis aux allemands de les encercler facilement puis les réduire avec l'artillerie qui explosant sur les branches projettent des éclats vers le sol, donc même dans les trous d'homme non recouverts.


Mes photos 2022/2023

Casque trouvé à Reipertswiller sur le Dietrischskopf
casque trouvé à Reipertswiller casque trouvé à Reipertswiller casque trouvé à Reipertswiller casque trouvé à Reipertswiller
Comme tout a été déminé, il est resté dans un grenier ou un jardin d'un habitant du coin.

À qui il a pu appartenir? À presque toute la division sauf les artilleurs et le quartier général
- 157th 1er, 2e ou 3e Bataillon
- 314e Régiment d'infanterie 1er Bataillon
- 315e Régiment d'infanterie
- 179e Régiment d'infanterie Compagnie G
- un tankiste ou des sections antitank qui ont tenté de percer l'encerclement (Lt.baze, dans le scout car de tête, fut mortellement touché par un sniper 18/01),
- 2e Battalion du 411th Régiment d'infanterie de la 103rd Division arrive le 20 janvier et attaque trois fois Hill 363, sans succès.

Pas de peinture blanche.
Vu comment la peinture est altérée d'un côté et pas l'autre, et vu qu'un impact aurait déformé le fer vers l'extérieur ou l'intérieur, le trou a été provoqué par la rouille. Et le casque a gardé plusieurs années deux positions.

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Book History of the 157th Infantry Regiment (Rifle) 4 June 1943-8 May 45 History of the 157th Infantry Regiment (Rifle) 4 June 1943-8 May 45
Auteur: The 157th Infantry Regiment
Langue: Anglais
Année: 1946
Nombre de pages: 192
Format: PDF 30.2Mo
OPÉRATION NORDWIND 31 déc. 44 - 25 janv. 45 de Francis Rittgen OPÉRATION NORDWIND 31 déc. 44 - 25 janv. 45

Auteur: Francis Rittgen
Langue: Français
Année: 1984
Nombre de pages: 237
Dimensions: 15.5 x 2.1 x 23.4 cm
Prix: 65€ sur Amazon
OPÉRATION NORDWIND Janvier 1945 Alsace du nord de P. Perny OPÉRATION NORDWIND Janvier 1945 Alsace du nord

Auteur: P. Perny
Langue: Français
Année: 1992
Nombre de pages: 96
Dimensions:
Prix: 181.99€ sur Amazon
Opération NORDWIND Dernière offensive allemande sur la France de Francis Rittgen Opération NORDWIND Dernière offensive allemande sur la France

Auteur: Francis Rittgen
Langue: Français
Année: 2006
Nombre de pages: 143
Dimensions: 29 x 22 cm
Prix: 90.99€ sur Amazon
Mémoires en images L'Opération Nordwind de H-E Thalmann Mémoires en images L'Opération Nordwind

Auteur: H-E Thalmann
Langue: Français
Année: 2012
Nombre de pages: 128
Dimensions: 16 x 0.7 x 23 cm
Prix: 21€ sur Amazon
Operation Nordwind 1945	Hitler's Last Offensive in the West de Steven J. Zaloga Operation Nordwind 1945 Hitler's Last Offensive in the West

Auteur: Steven J. Zaloga
Langue: English
Année: 2010
Nombre de pages: 96
Dimensions: 14.43 x 0.81 x 25.07 cm
Prix: 20.1€ sur Amazon
Operation Nordwind rare photographs from wartime archives de Darren Neely Operation Nordwind rare photographs from wartime archives

Auteur: Darren Neely
Langue: English
Année: 2023
Nombre de pages: 128
Dimensions: 17.78 x 1.27 x 23.5 cm
Prix: 17.93€ sur Amazon


Liens/sources


Récit de Hugh Foster
Récit du 1er bataillon
Récit du 3e bataillon
www.45thdivision.org
Photos du 157e régiment, 45e Division d'infanterie US
Témoignage d'une habitante
warfarehistorynetwork.com


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