Première phase 31 décembre Bitche et les Vosges
C'est le moment choisi par les allemands pour attaquer.
Sans préparation d'artillerie - attaque surprise.
SturmGruppe 1
"L'attaque fut déclenchée en Alsace du nord dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier 1945 quand les fantassins de la
17.SS PanzerGrenadier Division se lancèrent à l'assaut des positions américaines dans la région de
Bitche.
Dans le village de
Rimling, les GI's de la
100th US Infantry Division "Century Division" qui étaient en alerte dans leurs retranchements, ouvrirent le feu sur les vagues d'assaut allemandes s'avançant à découvert.
La lune se reflétait sur les tenues de camouflage blanc... Un mitrailleur US (Pvt. Leon Outlaw Company M) en a descendu 130.
3 vagues d'assaut entre minuit et l'aube.
Les compagnies K et L du
399th US Inf Rgt qui se trouvaient en première ligne, repoussèrent l'assaut initial de l'ennemi. Les vagues d'assaut allemandes, appuyées par quelques blindés, se succédèrent jusqu'au matin et furent taillées en pièces par l'artillerie américaine qui disposait d'un observateur avancé dans l'église de
Rimling. En fin de journée, les panzergrenadiers SS avaient échoué,
Rimling restait aux mains des fantassins de la Century Division."
Un général US écrit les allemands avaient l'avantage avec beaucoup de MP (MP40 et STG44) qui ont un chargeur de 30 coups.
Sans attendre, le général Eisenhower donne l'ordre à la 7ème armée US, qui, avec la 1ère Armée française, forme le VIème Groupe d'Armées alliées, de se replier promptement sur les Vosges et d'abandonner Strasbourg. Inacceptable pour
de Gaulle.
Eisenhower modifie les ordres donnés: la 7ème armée US ne doit plus, en effet, se replier que sous la pression
de l'ennemi.
Front le 2 janvier
Reipertswiller et Wissembourg sont réoccupées par les troupes allemandes.
Les allemands arrivent à
Phillipsbourg.
A
Wingen la
6ss fait des prisonniers.
Au sud de strasbourg les français repoussent une attaque.
3 janvier
Les attaques vers
Rimling et
Achen sont stopppées après de lourdes pertes.
Les Américains se dérobent pour éviter le contact et établissent une ligne de front sur la
Moder qui traverse le centre-ville de
Haguenau.
4 janvier
Début de l’avance du groupement d’attaque « Alsace », de
Wissembourg vers
Hatten et Rittershoffen.
Les allemands arrivent à
Wingen sur Moder.
Dans la nuit du 4 au 5 janvier, plusieurs bataillons allemands traversent le
Rhin devant
Gambsheim. Ils établissent une tête de pont composée d'éléments hétéroclites et mal nourris. Ils attaquent avec acharnement mais beaucoup de soldats allemands étaient prêts à déserter, certains l'ont fait. Il fait particulièrement froid, l'eau gèle dans les gourdes et le temps est défavorable à l'intervention de l'aviation.
En général une armée défend et l'autre attaque. Ici à ce stade les deux armées sont en marche, ce qui est assez rare, intensité maximale de la guerre avec usage systématique du phoshore (bombes, obus, grenades à fusil, grenades à main. Le phosphore s'enflamme encore aujourd'hui au contact de l'air).
3e phase de Wissembourg vers Hatten
7 janvier
Les allemands attaquent au sud de Wissembourg.
La
25e Panzergrenadier-Division et la
245e Volkgsgrenadier-Division
attaquent
Stundwiller et sont ainsi à 4 kilomètres de
Hatten.
Les Américains reprennent
Philippsbourg.
Les Allemands déclenchent l'attaque générale contre
Strasbourg. Les Américains encaissent le choc et tiennent bon, ainsi que
les troupes françaises des 2ème Division blindée, 1ère DFL et 3ème DIA,
renforcées de la brigade Alsace-Lorraine d'André Malraux.
Attaques et contre-attaques se succèdent.
Les Allemands s'acharnent et gagnent petit à petit du terrain jusqu'à
parvenir à
Wantzenau, aux portes de Strasbourg. Ils sont finalement
refoulés par les Tirailleurs algériens et un Combat Command (CC) de la
2ème Division blindée.
Cependant, payant d'audace, de Lattre de Tassigny malgré une situation
plus que critique, décide de s'en prendre quand même à la poche de
Colmar, où les Allemands tiennent toujours bon. Il a l'assentiment des
Américains qui lui fournissent en plus une division d'infanterie.
8 janvier
Gambsheim. La
12e Division blindée US attaque mais est repoussée en un jour de combat.
Hatten. Entre-temps, la
21e Panzer-Division s’est-elle aussi activée, et venue de Seltz, attaque
Hatten, défendu par le
315e régiment d’infanterie américaine (79e division US).
300 soldats américains sont alors faits prisonniers par les Allemands.
Mais les Allemands ne peuvent maintenir leur présence que du côté est de
Hatten, car les tirs intenses de l’artillerie américaine les empêchent d’avancer plus loin dans le village.
Les Allemands amènent des forces considérables en Alsace en traversant le
Rhin en quinze endroits, en particulier entre
Freistett et Gambsheim et entre
Fort-Louis et Söllingen. Le
XXXIXe Panzerkorps lança son attaque sur
Hatten, passage obligé sur la route de
Strasbourg : c'était le début de la terrible bataille de
Hatten-Rittershofen qui devait durer 12 jours.
De violents combats eurent également lieu autour de la station de pompage de la
Breymuhl, près de
Rohrwiller. Durant plusieurs jours, du 8 au 11, elle est la scène de combats acharnés, au corps à corps.
9 janvier
Kampgruppe Feuchtinger lance son assaut sur
Hatten
contre la
14e Division blindée US
pour une semaine de combats
Le
1er bataillon du 315e régiment d’infanterie US est bloqué à Hatten, en raison de l’avance de la
21e Panzer-Division.
10 janvier
Hatten. Les contre-attaques des Américains se soldent par un échec.
Une longue file de réfugiés venant par la route de
Wissembourg se déplace le long du canal de dérivation de la
Moder. Au moins un quart de ces gens sont en chemise de nuit alors que le thermomètre indique -10° C. Ils racontent que les Américains ont tout anéanti devant eux avec des canons à tir rapide, pour arrêter l'attaque allemande.
11 janvier 1945
Les
25e Panzergrenadier-Division et 21e Panzer-Division continuent leurs attaques sur
Hatten et Rittershoffen, et occupent les deux tiers de
Rittershoffen.
12 janvier 1945
A l’appui de violents tirs d’artillerie sur ces deux villages (on pense aux pauvres civils dans les caves !), les Américains essayent de repousser les Allemands hors de
Hatten et Rittershoffen.
Entre le 10 et 12 janvier à
Hatten 1/315th inf. 79th Div est encerclé et fait prisonnier lors de la contre attaque par la 21 Pz Div et la 25 PzGdr Div.
14 janvier 1945
L'armée rouge lance sa grande offensive contre l'Allemagne centrale.
Les tanks sont transférés vers le front de l'est, et les forces en présence passent à la défensive.
Les Américains introduisent de nouvelles forces dans la bataille ; la
14e division blindée US et une partie de la
79e division d’infanterie US.
Reipertswiller: tentative US pour la prise de la colline 420.
Le bataillon d’infanterie américain est repoussé hors de
Hatten. Certaines parties de
Rittershoffen sont reprises par les allemands.
15 janvier 1945
Avancées maximales des SturmGruppe 1 à gauche, SturmGruppe 2 à droite.
Reipertswiller: Les US atteignent la cote 420. Mais pourront-ils la tenir face à la
6SS Troupe de montagne qui est en train de les encercler?
17 divisions allemandes sont déployées au sein des groupes d'armées "G" et "Oberrhein".
Au sud, la 2ème armée française a arrêté les Allemands après de durs combats. La 3ème division d'infanterie algérienne vient renforcer les troupes américaines au nord.
16 janvier 1945
Reipertswiller: La
6SS a encerclé les collines 421 et 402.
"Map 19: Encirclement of Elements of the
157th Infantry Regiment"
La 12e Div blindée US reprend l'attaque sur
Gambsheim près de
Herrlisheim mais est repoussée.
Une partie de la
21e Panzer-Division, totalement épuisée, est remplacée par la
Fallschirmjägereinheit (unité parachutiste). Ses combattants, à l’aide de lance-flammes, tentent en vain de repousser les Américains hors de
Rittershoffen.
17 janvier 1945
Reipertswiller: les renforts US sont stoppés (compagnies A, B, AT, F)
Herrlisheim la
10e SS Pz Division balaye deux bataillons US.
Hatten-Rittershoffen: sous l’épaisse neige qui tombe sans arrêt, les combats de maisons à maisons se poursuivirent dans les deux villages.
18 janvier 1945
Reipertswiller: Les US tentent désespérément de briser l'encerclement.
19 janvier 1945
Gambsheim Les nouvelles attaques US sur le village sont repoussées.
La
10SS bascule vers le front d'
Hagenau.
Les troupes allemandes avancent de
Solingen vers le
Rhin, jusqu’à
Roeschwog et
Sessenheim, mais ne peuvent soulager les Allemands à
Hatten et Rittershoffen.
Le 19-20 janvier le 2/314th inf. US à
Drusenheim est étrillé lors de son repli par une unité SS, le 22 PGRgt, 10SS PzD lors de l'offensive Nordwind. Attaque allemande qui débute vers 16h30 le 19, le bataillon est encerclé vers 18h15.
20 janvier 1945
Colmar: la
1re Armée Française commence la réduction de la poche.
le 1er Corps français du général Bethouard, par un temps abominable, donne l'assaut entre Thann et Mulhouse, au sud de
Colmar.
Le
Major-Général Patch autorise le retrait du nord d'
Hagenau vers la rive de la
Moder.
A 5h00 l'ordre de repli du "sauve qui peut" arrive. En tout seul 4 officiers et 86 hommes de la F/314 s'échappent ainsi, que des groupes épars des compagnies E, G, H, HQ et un groupe de la I&R. Le nombres de prisonniers est important car tout le reste du bataillon est perdu, plus un platoon de TD et ses hommes. Il ne reste plus que 241 hommes au 2/314 (Off-Mdr à la HQ 2-45, E 1-28, F5-93, G 0-44, H 0-23).
Le
6e corps américain est obligé de se retirer de
Hatten et de Rittershoffen, et de retraiter sur la
Moder près de
Haguenau. Les difficiles affrontements et les revers subis à
Hatten et Rittershoffen en sont la raison, mais aussi le danger d’un éventuel encerclement par les Allemands pouvant déboucher par la tête de pont établie plus au sud, près de
Sessenheim en direction de
Haguenau.
Le front se stabilisa sur la Moder dans la nuit du 20 au 21. Les habitants de Hatten qui avaient survécu purent alors sortir des caves où ils s'étaient terrés. Sur les 365 maisons que comptait le village, 350 étaient détruites et partout il y avait des cadavres qui jonchaient le sol. 2500 soldats et 83 habitants du village y avaient trouvé la mort durant la bataille.
Reipertswiller: les compagnies G,C,I,K,L se rendent. Après 3 jours dans le froid à manger froid dans un trou, sans ravitaillement ni munitions.
21 janvier 1945
Le temps est radieux et la neige abondante, les Allemands se réorganisent le long du canal de la
Moder et portent l'effort principal sur le secteur de
Haguenau. Des chars sont vus à l'est de la ville et la population fuit à nouveau.
Les Allemands essaient de reprendre Kilstett
22 janvier 1945
A la suite du retrait des Américains, ordre fut donné à la
25e Panzergrenadier-Division de les poursuivre vers
Betschdorf en passant par la
forêt de Haguenau, jusqu’à la rivière
Moder.
Le 2ème Corps français du général de Monsabert attaque à son tour au nord de la poche de Colmar, qui sera prise le 2 février 1945.
23 janvier 1945
Des avions à réaction allemands lâchent des bombes sur
Gries, Weitbruch et Kaltenhouse, mais le reflux des américains est terminé.
Les troupes allemandes sont concentrées au nord de la
forêt de Haguenau et des chars allemands sont au
Hundshof à Marxenhouse et à Schweighouse.
Une patrouille de cyclistes allemands en tenue de camouflage blanche est repoussée à l'entrée d'
Haguenau.
24 janvier 1945
Lors de sa marche en avant, la division réussit à former une tête de pont au-delà de la
Moder.
Les Allemands, conscients de leur faiblesse, n'attaquent pas directement
Haguenau, mais tentent de l'encercler afin de faire fuir les Américains. L'attaque est lancée dans le secteur de
Kaltenhouse, de Schweighouse et d'Ohlungen. De violents combats au corps à corps ont lieu dans les maisons et la papeterie de
Schweighouse.
On se bat à Kaltenhouse, Schweighouse, dans la forêt d'Ohlungen et à Schillersdorf.
25 janvier 1945
Les Allemands lancent une ultime contre-attaque, appuyée par trois chars, à partir du
Kestlerhof et réussissent à franchir la
Moder à mi-chemin entre
Kaltenhouse et Haguenau. Les combats les plus durs se déroulent dans la soirée, en particulier dans les premières maisons de la ville. La guerre de position s'installe en plein Haguenau, de part et d'autre du
canal de la Moder. Le soir même, alors que les renforts américains commencent à arriver depuis les Ardennes, l'ordre est donné par Hitler d'abandonner l'opération Nordwind, y compris la tête de pont sur la
Moder. Mais les combats ne cessent pas pour autant.
Hitler appelle l'arret des opérations autour d'
Hagenau, à 23 heures l'ordre est reçu d'évacuer l'
Alsace.
à
Gambsheim la 12e DB US laisse 1 250 victimes et 70 véhicules détruits ou capturés